Aménagements route de Conlie ?

Route de Conlie (entre l’intersection avec la route de Neuvillalais et celle avec la route de Beaumont) : faut-il des aménagements de voirie ; si oui, lesquels ?

La municipalité a avancé sur ce sujet, suite à une sollicitation du conseil départemental en 2021. Un premier plan est déjà disponible.

Afin de comprendre le contexte, les objectifs et les enjeux, voici « quelques » éléments.

 

Contexte général

Tous les 10 ans environ, le conseil départemental effectue un entretien de ses routes.

Cet entretien est identique en agglomération et en dehors :

  • une année, une reprise des trous et différents défauts est effectuée en enrobé (granulométrie spécifique, ce n’est pas un enrobé de « finition » > voir « FIR – finisseur d’intervention rapide »),
  • l’année suivante, un enduit vient recouvrir ces reprises. Ce temps est nécessaire pour éviter des réactions entre les reprises et l’enduit, qui seraient néfastes à la qualité de la route.

L’enduit consiste en la pose d’une couche d’émulsion puis de gravillons, puis une nouvelle fois de l’émulsion et des gravillons. Le passage des voitures assure la bonne liaison des gravillons dans l’émulsion. Après quelques jours, le surplus de gravillons est retiré. La route terminée a un aspect plus gris que l’enrobé, et moins lisse.

Lorsque cet entretien va être effectué en agglomération, le conseil département prévient la municipalité, pour les raisons suivantes.

 

Contraintes :

  • la commune doit prendre en charge la mise à niveau des bouches à clef et des tampons d’assainissement ;
  • la commune doit assurer la dépose et repose des équipements tels que dispositifs de balisage des zones de stationnement, chicanes, etc. ;
  • la commune doit prendre en charge le renouvellement du marquage au sol existant, notamment les passages piétons, les zones de stationnement et autre signalisation mise en place à son initiative ;
  • la commune ne doit ouvrir aucune tranchée sur la voie dans les 3 ans après la réalisation de l’enduit superficiel (5 ans en cas de tapis d’enrobé).

Opportunité ?

  • la commune peut préférer la réalisation d’un enrobé à la place de l’enduit superficiel pour la couche de surface ;
  • dans ce cas, la commune devient maître d’ouvrage des travaux (marchés publics, responsabilité, paiement, etc.) ;
  • dans ce cas, la commune peut solliciter une subvention exceptionnelle auprès du conseil départemental, de 50 % du coût hors taxes du tapis, dans la limite de 40 000 €.

 

 

Contexte particulier

  • La plupart des trottoirs du bourg sont non conformes, car pas assez larges.
  • Des « plateaux de sécurité » ont été réalisés à la fin du précédent mandat municipal. Les trottoirs ont été refaits au droit de ces plateaux, sans respecter la largeur réglementaire. Ils devront donc à terme être repris.
  • La route de Conlie est particulièrement bombée, engendrant des difficultés de passage des véhicules au niveau des accès donnant sur cette rue.
  • Si globalement les riverains s’en accommodent, la difficulté est accrue en bas de l’impasse des Fontaines : cette voie communale classée présente une forte pente. Il y a donc un effet de contre pente avec la route de Conlie, bombée, à l’intersection entre ces 2 voies. Les véhicules frottent de manière fréquente et importante.
  • Le revêtement de cette impasse des Fontaines, extrêmement détérioré, doit être refait dans le cadre du plan quinquennal municipal d’entretien des voies. Il est donc dommage de refaire une route, en conservant un risque de frottement et donc de détérioration du revêtement neuf.
  • Les mises en conformité et aménagements de sécurité sont traditionnellement, et en toute logique, effectués du cœur du bourg vers l’extérieur.
  • Le cœur de bourg comprend des voiries communales (rue des Viviers, route de Saint-Jean-d’Assé) non concernées par l’opportunité de réalisation d’un enrobé expliquée ci-avant.
  • Le cœur de bourg est concerné par une problématique inondation. La municipalité attend une étude pour connaître les travaux d’infrastructure à réaliser afin de limiter ce risque. Il n’est donc pas envisageable de refaire des trottoirs et routes en enrobé, pour les casser dans quelques années à cause des travaux d’infrastructures.
  • La portion de route départementale devant l’église est principalement en pavés, donc non concernée par l’opportunité de la réfection d’enrobé citée. Par ailleurs son aménagement est à envisager simultanément aux voies adjacentes (y compris communales), afin d’assurer une cohérence esthétique. Il s’agira d’un projet de plus grande ampleur, et plus gros budget.

 

Au vu de ce contexte, la municipalité a identifié une portion de la route de Conlie comme susceptible d’être refaite en enrobé.

Il s’agit de la portion située entre l’intersection avec la route de Neuvillalais et l’intersection avec la route de Beaumont.

Avant d’envisager tout aménagement, il a fallu s’assurer de l’état du réseau situé sous cette route.

En cas de réseau endommagé, le coût de réparation peut-être très important, empêchant de réaliser des travaux de voirie ensuite.

De plus, comme indiqué ci-avant, il n’est pas possible de faire des tranchées dans les 5 ans après la réalisation d’enrobé. Ce serait effectivement dommage.

Un hydrocurage et passage caméra ont donc été réalisés dans le réseau assainissement passant sous cette voie. Aucune anomalie n’a été relevée dans le rapport d’inspection.

 

Objectifs

Ne sachant pas quel pourrait être le coût des travaux, la municipalité a sollicité une prestation d’AMO (assistance à maîtrise d’ouvrage) auprès de l’ATESART.

Cette prestation comprend les relevés topographiques.

La réalisation du projet n’est donc pas actée. Il convient néanmoins de finaliser le projet, afin de connaître le coût et avoir tous les éléments de consultation des entreprises, le cas échéant.

 

Afin de guider l’étude de l’ATESART, des objectifs ont été énoncés.

D’abord :

  • Améliorer l’accessibilité en véhicule de l’impasse des Fontaines (bombage route/contre pente),
  • Améliorer la sécurité routière (ne pas favoriser l’accélération des véhicules, permettre le cheminement sur trottoir, etc.),
    • Aménagements de ralentissement (en évitant coussin / plateau, déjà nombreux et sans résultat probant) ?
    • Favoriser le respect de la priorité de la route de Saint-Denis,
  • Améliorer l’accessibilité des personnes en situation de handicap,
    • Un trottoir conforme au moins, ou espace partagé ?
  • Identifier des emplacements de stationnement de véhicules.

Ensuite :

  • Permettre une transition vers une future zone partagée en bas de la rue ?
  • Végétaliser la rue.
  • Améliorer l’accès des véhicules vers toutes les entrées (bombage route).

En prenant en compte :

  • L’usage actuel, en particulier le côté de trottoir emprunté par les enfants prenant le car,
  • La réglementation (accessibilité),
  • Les règles imposées par le conseil départemental,
  • Le passage des engins agricoles,
  • Les fenêtres situées en bordure de voie (question de luminosité/vie dans les maisons, en cas de stationnement devant).

Première ébauche

L’ATSERT a livré un premier plan, et un premier estimatif associé.

Il est pris en compte la situation actuelle :

  • L’emprise n’est pas suffisante pour avoir un trottoir large (réglementaire) de chaque côté,
  • Les candélabres ne sont pas tous du même côté (afin de ne pas réduire ponctuellement le trottoir par des poteaux, le trottoir réglementaire est normalement positionné du côté opposé aux candélabres. Aussi, habituellement, les candélabres sont du même côté tout le long de la rue),
  • La voie n’est pas assez large pour positionner des stationnements tout le long. Dans ce cas, il est créé des « écluses » : rétrécissements de la voie sur une longueur limitée, avec un passage alterné des véhicules sur cette portion rétrécie. Il s’agit par ailleurs d’un aménagement de ralentissement (vérifier l’arrivée d’un véhicule en face avant de s’engager, s’arrêter le cas échéant),
  • En l’occurrence, la présence de virage/courbe en haut et en bas réduit les possibilités de positionnement d’écluses, et donc de stationnements. Une distance de visibilité doit en effet être respectée en amont, pour pouvoir vérifier l’arrivée d’un véhicule en face.

On peut ainsi observer sur la proposition :

  • Un trottoir élargi du côté abris bus, à l’ouest, puis traversant au niveau de l’impasse des Fontaines,
  • Le trottoir est ensuite élargi du côté opposé,
  • Seulement cinq places de stationnement ont pu être identifiées,
  • Une reprise du trottoir est nécessaire sur le plateau de sécurité (créé en 2020),
  • Il y a peu de place pour la végétation, à part les fosses des chicanes en amont des stationnements,
  • La voie est rétrécie à proximité de l’intersection avec la route de Beaumont, afin de réduire l’effet « autoroute » de cet endroit. La voie reste encore de 6,30 m, permettant la giration des engins et du car,
  • La vitesse est limité, en zone à 30 km/h, ce qui est cohérent avec les 2 écluses créées et la visibilité telle qu’elle existe déjà dans cette rue.

 

Observations du conseil municipal le 29 juin 2023 :

Passage piéton

L’impasse des Fontaines a été traitée initialement en priorité à droite, selon le souhait d’uniformisation du régime des priorités dans le bourg.

Il y avait ainsi, en première version du plan, 2 passages piétons proches l’un de l’autre, avec les dalles podotactiles associées.

Le passage piéton traversant la route de Conlie était en amont de l’impasse, en descendant la rue.

Le conseil a préféré conserver l’impasse en voie secondaire (caniveau continu devant l’impasse), et positionner le passage piéton qui traverse la route de Conlie en aval de l’impasse des Fontaines. Il débouche ainsi en face du chemin qui mène à l’impasse des Ruelles.

Le plan mis a disposition est donc une version 2.

 

Plateau

Toujours en bas de l’impasse, il n’a pas été prévu de plateau. En réaliser un dans le cadre de la réfection totale de la route serait moins cher qu’une réalisation isolée ou postérieure (compter environ 10 000 €). Un plateau à cet endroit pourrait réduire encore le phénomène de frottement des véhicules en bas de l’impasse.

Néanmoins, vu la récurrence de ces installations et leurs désagréments, et vu le risque de dépasser le seuil des marchés publics (> 100 k€ HT), les élus ont écarté cette option.

 

Végétalisation

Il a été évoqué la possibilité de végétaliser des trottoirs, au regard du peu de végétation par ailleurs dans la rue.

Il s’agirait de portions du côté « non conforme », là où ils sont de toute façon trop petits.

La question de l’entretien de la végétation se pose dans une certaine mesure, sachant qu’un entretien des rues est déjà organisé (prestataire ACSES).

Des illustrations de rues végétalisées sont proposées dans l’étude du CAUE.

Première estimation

 

La première estimation est de 92 000 €HT de travaux. La subvention relative au tapis d’enrobé, évoquée ci-avant, pourrait être de 13 350 € minimum.

Pour la création de trottoirs, il s’agit d’aménagements de sécurité subventionnés par le fonds d’amendes de police (subvention de l’État répartie par le département). Le montant pourrait être de 26 100 €. Le reste à charge pour la commune pourrait ainsi être de 52 550 €HT. Ce montant est comparable aux réfections de routes effectuées dernièrement hors agglomération, et apparaît finançable.

 

Votre rôle dans la démarche

 

En résumé, le projet comprend les phases suivantes :

  1. Information reçue du conseil départemental (2021)
  2. Idée d’aménagements route de Conlie (2021)
  3. Contrôle du réseau (2022)
  4. Sollicitation de l’ATESART (2023)
  5. Première ébauche de l’ATESART (juin 2023)
  6. Consultation de toute la population (présentement, juillet-août 2023)
  7. Transmission des remarques à l’ATESART (septembre 2023)
  8. Modification du projet par l’ATESART, et transmission aux services du département pour vérification du respect de leurs règles
  9. Finalisation du projet, le cas échéant en prenant en considération les remarques du département
  10. Présentation en conseil (et publication sur ce site) du projet final, et de l’estimation financière finale (novembre 2023)
  11. Choix des élus de réaliser ou non le projet, notamment au regard des remarques formulées par les mézièrois
  12. Si choix de réaliser le projet, constitution des dossiers de demande de subvention (janvier/mars 2024)
  13. Appel à devis
  14. Choix du prestataire
  15. Réalisation des travaux (automne 2024 ou courant 2025)
  16. Suivi et réception des travaux
  17. Demande de versement des subventions

 

 

À vous de jouer

Vous êtes donc invités à donner votre avis dès à présent, avant que le projet ne soit trop avancé.

Vous pouvez pour cela vous rendre en mairie, nous écrire via le formulaire de contact de ce site, ou nous écrire par mail (mairie@mezieres-sous-lavardin.fr).

Les commentaires non courtois et/ou anonymes ne seront pas enregistrés.

 

Vous êtes invités à laisser vos coordonnées avec votre commentaire, afin de pouvoir vous transmettre le retour de l’ATESART, du département et de la municipalité.

Enfin, comme vous le savez, les conseils municipaux sont publics !

 

Article publié le samedi 8 juillet 2023